dimanche 18 décembre 2016

Cyberdéfense et quatrième armée, le point de vue US


Il y a une semaine, le 12 décembre dernier, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian en déplacement à Bruz, annonçait la création du Commandement Cyber français (CYBERCOM), prolongement naturel de l'organisation actuelle. Voir ici la synthèse des annonces.

Cette annonce a réveillé le débat sur la création d'une quatrième armée autonome, aux côtés de l'Armée de Terre, de la Marine et de l'Armée de l'Air. Si les ingrédients sont en place, de nombreuses limites apparaissent pourtant (voir Terre, Air, Mer, Cyber ? La 4ème armée entre coup de com et réalités )

Dans ce contexte, il est intéressant de constater que le débat n'est pas exclusif à la France. Ainsi, les voix émergent aux États-Unis pour revoir l'organisation nationale qui a été adoptée en 2009. L'USCYBERCOM, dont le siège est au sein de la NSA et qui est commandé par le DIRNSA a, depuis sa création, occupé le niveau stratégique que l'on attendait de lui. Les probables restructurations (avec une séparation effective d'avec la NSA) semble ainsi rapprocher les modèles US et FR. Chaque "service" a par ailleurs créé son Cyber Com (Army, Navy, AirForce) et c'est au sein de l'un d'entre-eux que l'on s'interroge sur la nécessité d'aller maintenant plus loin, de prendre en compte les spécificité du combat numérique pour en faire un "service" autonome.

Every minute wasted on organizational inefficiencies allows our adversaries the opportunity to widen the cyber capabilities gap. Now is the time for bold action from our US government—failure to create a separate cyber service allows our adversaries to further develop and increase their capabilities.

C'est avec cette phrase qu'un officier conclut son article plaidoyer : The Increasing Necessity for a United States Cyber Service publié sur le blog de la Cyber Defense Review, publication du Army Cyber Institute de West Point. On pourra s’arrêter sur le fait que l'article ne soit signé "que" de la main de jeunes officiers (lieutenants) mais cela n'enlève rien ni aux arguments avancés ni au fait que le débat est entretenu au sein même de l'institution. A lire donc !

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